KCO - Karaté Club Ostwald

Belrhiti : la référence tout simplement

Patrice Belrhiti

Prénom nom : Patrice BELRHITI
Grade : 8ème DAN

Site : www.wadofrance.fr

Patrice Belrhiti est riche de titres, de voyages, d’expériences humaines en tout genre. Il s’est vu décerner le grade de 8e dan par la commission nationale de la fédération française de karaté et entre dans la cour des grands.

L’homme mérite d’être connu. Sa vie ressemble à un roman avec ses instants de gloire et ses moments de doute. Lorsqu’en 1980, à l’âge de vingt-huit ans il arrête la compétition, Patrice estime avoir atteint son plus haut niveau « Je venais de gagner les titres européens en toutes catégories à Ostende (1975) et à Téhéran (1976) et avais décroché le bronze lors des championnats du monde de Tokyo. Il m’était devenu trop difficile de cumuler mon travail et mes entraînements. Pas question pour moi de combattre sans pouvoir décrocher la plus haute marche ». Des propos qui collent à la peau de ce champion hors catégorie ayant toujours fonctionné sur le mode "défi" ; dans sa vie sportive comme dans sa vie professionnelle.

C’est parce qu’il avait vu un mastodonte local se faire "balayer" par un gringalet qu’il a choisi de se lancer dans le karaté plutôt que de poursuivre dans le judo où il excellait pourtant. Patrice n’est pas homme à faire comme tout le monde, il ne se contentera pas de s’entraîner dur mais choisira de s’exiler dans le pays du karaté. Deux ans durant (1972,1973) notre homme livrera du saké le matin pour s’entraîner six heures par jour ensuite. Une expérience qui le marquera à vie et servira de base à son karaté ! Il reviendra également avec le garde de 3ème dan. Toujours en avance d’un coup.

Une carrière bien remplie

De retour du pays du soleil levant il devra faire ses preuves sur les tatamis français pour être reconnu. Il battra ses icônes (en l’occurrence Dominique Valéra à Téhéran), gagnera les titres nationaux et internationaux, sera capitaine de l’équipe nationale avant de devenir une des références du karaté en France. Ses maîtres ne s’y tromperont pas en lui donnant la clé du courant Wado-ryu : « L’objectif était d’unifier le style. J’ai sillonné la France dans tous les sens pour transmettre la "bonne" parole ». Les résultats sont là, il existe aujourd’hui plus de deux cents clubs dans l’hexagone et son courant représente 40 % des licenciés.

Auteur d’ouvrages, technicien, entraîneur reconnu (n’est ce pas Catherine Belrhiti, Sophie Jeanpierre, Nathalie Benoit et autres Gilles Ihlé) et apprécié, Patrice Belrhiti monte progressivement dans la hiérarchie fédérale : 4ème dan (1977), 5e dan (1981), 6e dan (1989), 7e dan (1998) enfin 8e dan : « Pour être honnête, je ne m’y attendais pas trop. Quand on est loin de Paris, on vous oublie très vite. Alors je savoure intérieurement cette reconnaissance délivrée par mes pairs. Il faut savoir que seules quatre personnes en Fance ont obtenu le 9e dan en France ».

Une leçon de vie

Aujourd’hui notre homme dirige le centre nautique de Sarrebourg (un autre défi) mais ne renie pas son art. Toujours très actif au sein des clubs de Sarrebourg et de Saverne qu’il a crées, Patrice Belrhiti jette, à 56 ans, un regard satisfait sur son parcours : « Tout n’a pas toujours était facile. Mais je ne regrette rien. Le karaté m’a apporté beaucoup de choses, notamment la connaissance des hommes et la capacité à affronter les problèmes de la vie. J’ai souvent dû m’adapter, mais aujourd’hui je sais que j’ai fait les bons choix ». Bravo à toi Patrice !